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Festival Close-up, ville, architecture et paysage au cinéma

Les 7 et 9 novembre 2024
Dans le cadre de la 4ème édition du Festival Close-up, ville, architecture et paysage au cinéma, du 5 au 12 novembre 2024, La Maison de l’architecture Ile-de-France organise, en partenariat avec le Festival Close-Up , quatre projections, trois ciné-conférences, une séance ciné-concert et un atelier pédagogique. Cette quatrième édition est l’occasion pour le Festival Close-Up de poursuivre son travail de découverte et de sensibilisation aux grands enjeux urbains, architecturaux, paysagers et plus largement environnementaux qui se posent à nos sociétés.
 Jeudi 7 novembre 2024
Au programme :
9h – Le Petit fugitif de Morris Engel, Ruth Orki et Ray Ashley
Ciné-concert avec Nicolas Cante

New York, début des années 50. Joey, sept ans, est confié à la garde de son grand frère Lennie par leur mère. Mais ce dernier avait prévu de passer le week-end avec ses amis. Irrité de devoir emmener son petit frère partout avec lui, il décide de lui jouer un tour en simulant un accident de carabine sur un terrain vague. Persuadé d’avoir causé la mort de son frère, Joey s’enfuit avec six dollars en poche à Coney Island, où il s’imagine pouvoir refaire sa vie… Il va passer une journée et une nuit d’errance au milieu de la foule et des attractions foraines.

Nicolas Cante accompagnera les pérégrinations du jeune garçon au piano et à la voix, entre compositions et improvisations, réinventant intégralement la bande-son du film, et créant autant de surprises sonores que son fabuleux éclectisme musical le permet. Pianiste et musicien électronique, Nicolas est diplômé du Conservatoire jazz d’Aix-en-Provence, diplômé d’Etat en musiques actuelles amplifiées et travaille sur les claviers acoustiques et électroniques depuis de nombreuses années. Ses expérimentations musicales et artistiques l’emmènent dans les sphères du jazz, de la musique improvisée, de l’électro mais aussi de la danse et du cinéma.

9h30 – Atelier – Le (mensonge) des 3 petits cochons
Dans le cadre du festival Close UP, la Maison de l’architecture Ile-de-France propose des ateliers jeunes publics où l’architecture et l’imaginaire se rencontrent autour du célèbre conte des Trois Petits Cochons. L’atelier débutera par la projection du dessin animé adapté du conte Le mensonge des 3 petits cochons.

Cette projection sera suivie d’un échange durant lequel les enfants pourront partager leurs impressions et exprimer ce que cette histoire leur inspire. Cela encouragera leur imagination et leur créativité à travers des réflexions sur le choix des matériaux et la construction écoresponsable. Enfin, place à la pratique avec un défi de construction. Les enfants auront l’occasion de se familiariser avec les matériaux en réalisant leurs propres maquettes de maisons en paille, en bois et en chanvre, ce qui leur permettra de découvrir quelques notions d’architecture.

Événement exclusivement réservé aux classes d’écoles élémentaires.
14h30 – Filmer [dans] l’architecture – Films ENSA
Le festival Close-Up s’associe à quatre grandes écoles d’architecture parisiennes et ouvre un nouveau volet afin de questionner leurs pratiques cinématographiques et vous propose de découvrir une sélection de 17 films d’étudiants choisis avec leurs enseignants :

L’option Filmer [dans] l’architecture de l’ÉNSA Paris-Belleville expose le temps d’un semestre les outils du cinéma réfléchis au regard de l’architecture. Une suite de huit exercices collectifs compose un parcours dans le vocabulaire technique (plan, travelling, champ-contre champ…) et se conclue par la réalisation d’un court métrage individuel intitulé Face à Face, qui propose la rencontre entre une personne (ou un personnage) et une architecture (ou un lieu).

Le séminaire AAC (art, architecture et cinéma) de l’ÉNSA Paris La Villette s’adresse aux étudiants qui souhaitent engager une recherche sur l’architecture, la ville ou le paysage via la pratique cinématographique. Il propose un mémoire en deux volets : un film et un écrit où théorie et pratique sont enrichies de questionnements émanant des arts visuels et narratifs, de l’anthropologie ou de la philosophie. Le cursus proposé en licence de l’ÉNSA Paris-Val de Seine part du principe que l’architecture n’est pas un « objet architectural » mais un espace complexe de relations sans cesse à renouveler, à créer et à tisser au plus près du monde contemporain. Des projections invitent les étudiants à décrire, à analyser, et à voir comment les modalités de perception de l’image cinématographique, notamment à travers le montage, permettent de mieux appréhender une architecture dans son rapport aux corps, au pouvoir, à l’histoire pour les confronter à leurs propres engagements.

L’intensif de l’ÉNSA Paris-Malaquais propose aux étudiants de transposer en maquette leur imaginaire, puis de le mettre en scène en s’en servant comme décor de cinéma. Chaque étudiant invente son village en imaginant des actions qui s’y déroulent pendant 30 secondes. Une dizaine de volumes permet à chaque étudiant de concevoir un village dont l’échelle permet de rentrer dans le détail architectural, de jouer avec les espaces extérieurs et la tension entre les différents volumes. Le but est de nourrir la conception architecturale et de tester l’espace créé en maquette par le biais de la fiction. Les étudiants seront ainsi architecte, artiste, metteur en scène puis acteur dans leur propre décor.

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16h30 -HLM, Habitation Légèrement Modifiée par Guillaume Meigneux
Chroniquant la métamorphose des appartements sur une durée de 3 ans, le film raconte l’histoire « intime » de la rénovation vécue par ses habitants, les désirs, les espoirs et les peurs suscités par le projet, les liens établis par les résidents avec leur logement au fil des ans.
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19h – Vive le B.T.P
Ciné-conférence – Alia Bengana, Philippe Simay, Martin Paquot – séance illustrée par des extraits

Le secteur de la construction (BTP) par l’exploitation des ressources, l’artificialisation des terres, la consommation d’énergie, les émissions de gaz à effet de serre ou la production de déchets, a une responsabilité importante dans la crise socio environnementale actuelle. Or il existe des alternatives au béton et l’acier, ce sont le bois, la terre, la paille — ou encore la pierre. Ensemble, ils forment un nouveau B.T.P. (Bois, Terre, Paille) salutaire qu’appelle de leur vœux une partie de la profession.

En compagnie du philosophe Philippe Simay et des architectes Alia Bengana et Martin Paquot, explorons ce que le cinéma nous montre des matériaux et de leur mise en œuvre.

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Samedi 9 novembre 2024
Au programme :
14h30 – Film en chantier “De porte à porte”
Masterclass animée par Rocio Calzado et Jasper Meurer

Paysages détruits, villages abandonnés et bâtiments démolis: parfois l’obsolescence architecturale peut sembler plus dure que sa mort structurelle, car elle nous laisse avec la sensation que cela aurait pu être évité. « De Porte à Porte” est un film documentaire qui traite de cette obsolescence – et de la manière dont elle peut être freinée. Ce film retrace le changement en cours vers la rénovation en se penchant sur l’histoire d’un quartier HLM construit dans le nord de Paris dans les années 60. Sept tours y partagent le même design architectural, mais ont connu des destins très différents, allant de la démolition à la transformation.

Le projet est le premier film de Docar, un collectif fondé par Rocio Calzado, architecte espagnole, et Jasper Meurer, politologue germano-britannique. Docar a été fondé comme un moyen de combiner ces différents domaines d’expertise dans le cadre de l’architecture et de l’urbanisme. Lors de cette séance, Rocio et Jasper présenteront leur projet actuel, en utilisant des images issues du tournage et des recherches en cours pour raconter l’histoire de la démolition et de la transformation, ainsi que le processus de réalisation de leur premier film documentaire.

Recherche menée dans le cadre de FAIRE, accélérateur de projets lancé par le Pavillon de l’Arsenal avec le soutien de la Ville de Paris, la Caisse des Dépôts, MINI et EDF. La plateforme FAIRE invite les équipes pluridisciplinaires à proposer des pistes de recherches et des expérimentations innovantes face aux grands défis urbains : climat, énergie, végétalisation, mobilité, sobriété, …

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16h – Transfer Architecture Video Award (inédit)
Le Transfer Architecture Video Award est un prix indépendant, organisé depuis 2019 par la plateforme d’architecture Transfer, qui vise à récompenser les courts-métrages les plus créatifs et innovants dans le domaine de l’architecture, de la ville ou du paysage au niveau international. Le prix vise à explorer le potentiel de la vidéo de format court, liée aux moyens de communication numériques contemporains, en tant qu’outil d’analyse et de réflexion critique sur notre environnement bâti. Les trois premières éditions du TRANSFER Architecture Video Award en 2019, 2021 et 2023, ont attiré la participation de plus de 400 courts métrages provenant de plus de 50 pays. La qualité des vidéos et la diversité des approches et des thématiques témoignent de l’intérêt de la vidéo comme outil essentiel à la fois d’expression artistique et d’analyse critique.

Cette sélection Close-Up 2024 met l’accent sur la perception personnelle du lieu de vie de chacun ou comment on expérimente l’espace à différentes échelles avec une volonté de s’ancrer dans les défis actuels, dont le lien avec la politique, l’évolution du territoire et du rapport à la ville.

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17h30 – United Colours of Béton
Ciné-conférence de Nicolas Moulin

L’architecture brutaliste flotte généralement dans le cinéma comme symbole de menace, et occupe une place de choix en tant que décor dans des dystopies à tendance totalitaires ou des tragédies sociales. Mais le Brutalisme, en tant que mouvement, ne se résume pas au décor. Il possède une histoire, des tendances et des identités différentes selon les époques, les systèmes politiques et les pays où il s’est développé. Certes, son esthétique faite de kilomètres cubes de béton brut assemblés de façon répétitive, sauvage et radicale à toujours horripilé la branche conservatrice de la société, et c’est un peu, avouons-le, sa noblesse, tout comme le fait qu’il a toujours été un schisme du modernisme. En 2024, nous savons tous que le monde n’a pas eu besoin d’être exclusivement peuplé d’esthétique brutaliste pour mal tourner, et que le béton, si décrié, n’a toujours pas trouvé de remplaçant de poids. Quoi qu’on puisse en dire, ce qu’il véhicule autant esthétiquement que éthiquement continue d’être d’actualité.

Nicolas Moulin a été nominé au prix Marcel Duchamp en 2009 et est représenté par la galerie Chez Valentin (Paris). Il a bénéficié de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et à l’étranger et plusieurs de ses œuvres sont présentes au sein des collections publiques. Il est l’auteur de la série Vider Paris (2001).
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18h30 – Brutal Moods
Présenté par Nicolas Moulin, artiste et spécialiste du Brutalisme

Quel effet l’architecture a-t-elle sur l’individu? Comment influence-t-elle les interactions sociales? Constructions monumentales et robustes, symboles de domination et de contrôle. Immeubles d’habitation décadents et labyrinthiques dans les quartiers périphériques. Les différentes formes d’architecture conduisent participent à l’oppression et à l’aliénation conduisant à une perte inévitable d’identité individuelle et collective.

Brutal Moods explore la manière dont le cinéma a représenté les bâtiments brutalistes dans les fictions, et dans quelle mesure il a contribué à générer les différents imaginaires dystopiques auxquels ce mouvement est associé.

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Maison de l’architecture Ile-de-France
Chapelle de l’ancien couvent des Récollets
148, rue du Faubourg Saint-Martin, 75010 Paris
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